26 févr. 2014

HUMILIÉ, LE DOZO BLOQUE LE RESEAU 3G A ABOBO.



         

           Tuo Djakaridja est chasseur traditionnel Dozo. On le devine aisément, puisque à Abobo, le quartier où il vit, c’est toujours sanglé dans sa tenue d’apparat de chasseur qu’il se déplace. Il sait que ses amulettes et autres miroirs font grosse impression sur son passage et il aime bien ça. Mais ce matin, c’est une autre raison qui conduit notre chasseur dans les rues d’Abobo. Il a besoin d’acheter des crédits d’appel pour son téléphone portable. Oui, Djakaridja vit avec son temps et malgré ses pouvoirs mystiques, il a aussi besoin de communiquer dans le monde réel. Il se rend pour ce faire dans une des nombreuses cabines cellulaire de la gare d’Abobo. Au gérant à qui il explique son besoin, il remet 1000 francs. Ce dernier demande à notre chasseur son numéro et lui confirme presqu’aussitôt que 1000 francs d’unités d’appels viennent de lui être transférés avec succès. Djakaridja n’en croit pas ses oreilles. Il sort donc son téléphone pour vérifier qu’il a bien été crédité. Mais l’objet qu’il sort de l’une des nombreuses poches de sa tenue de chasseur n’est pas qu’un simple téléphone. C’est un véritable bijou technologique. Un téléphone 3G de dernière génération ! 


          Le gérant de cabine est impressionné, et la remarque qu’il laisse échapper le montre bien : « Dozo aussi a téléphone 3G ! ». Le chasseur est frustré et ne manque pas de répliquer « donc faut devenir Dozo aussi pour avoir pour toi ! ». S’en suit une vive altercation entre les deux hommes qui manquent de peu d’en venir aux mains. Si l’intervention des autres gérants de cabine des environs permet d’éviter la rixe, on ne peut pas en dire autant de la colère du Dozo qui peine à retomber. C’est donc en menaçant son adversaire de la queue de cheval qu’il tenait dans l’une des mains et en proférant des malédictions et des injures qu’il quittera la cabine.


          Le gérant de cabine qui croyait l’incident clos retourne également a sa cabine pour reprendre ses activités. Il aura la mauvaise surprise de constater que tous les téléphones avec lesquels il travaille affichent « hors réseau ». Croyant dans un premier temps à une illusion d’optique, notre homme approche ses « collègues » dans le même périmètre pour comprendre ce qui se passe. Mais il se rendra très vite compte qu’il est bien le seul gérant dont les téléphones ont perdu le réseau dans le même périmètre. Il ira même jusqu'à échanger ses puces avec celles de quelques collègues, sans succès. Il comprendra dès lors que les menaces de son client précédent étaient loin d’être des paroles en l’air. Le phénomène qui durera toute la journée bloquera toutes ses activités de transfert de crédit. Ne pouvant ni émettre, ni recevoir d’appel l’infortuné gérant sera contraint de rentrer chez lui plus tôt que d’habitude et bredouille ce jour-là.

17 févr. 2014

L’ECOLE NORMALE N’EST PLUS SUPERIEURE




          L’ENS d’Abidjan formait avec l’ENA et l’INPHB de Yamoussoukro les écoles d’élite en Côte d’Ivoire. N’y entraient que des étudiants aux parcours exceptionnels rigoureusement sélectionnés a l’issue d’un concours très sélectif. L’ENS a ainsi contribué à former de nombreux cadres du système scolaire ivoirien et de la sous région. Ce lustre d’antan, la Mère de l’école ivoirienne le devait en grande partie a un homme : Rawhi Al Chamaa, un fonctionnaire international affecté en son sein par l’UNESCO.

          Pendant de nombreuses années, Al Chamaa a occupé les fonctions de Chef du Service Examens dudit établissement. Sa rigueur a ce poste avait fait du concours d’entrée de l’ENS l’un des plus « propres » du pays. Cela a valu à ce fonctionnaire le respect et les hommages de plusieurs générations d’étudiants de la prestigieuse école. Aujourd’ hui écarté de l’organisation des concours, l’homme s’est progressivement vu réléguer au rang de simple gratte-papier. Et depuis, l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan est devenue une école quelconque, un case-militants pour les derniers régimes qui se sont succédé à la tête du pays et qui ne savaient trop comment remercier certains de leurs jeunes fidèles.  On était en train de s’habituer a cette honteuse situation  lorsque ces derniers mois, la prestigieuse école est subitement devenue la proie de redoutables prédateurs.

          Depuis quelques mois en effet, l’administration de l’ENS et le Ministère de l’Enseignement Supérieur (ministère de tutelle) se disputent la responsabilité de l’organisation du concours d’accès à la prestigieuse école. A coups de décrets et d’arrêtés, chaque camp revendique sa légitimité. La guéguerre qui se faisait jusque là par communiqués à travers des médias interposés a connu un pic le Jeudi 13 Février dernier lorsqu’une horde de casseurs a débarqué dans l’établissement et a mis à sac le peu de ressources qu’il restait à la mère des écoles. Chaises et vitres ont volés en éclat, laissant la vieille dans un piteux état. Une certaine presse s’est ingéniée à nous expliquer que ces actes étaient le fait de candidats frustrés. Mais personne n’est dupe. Les candidats au concours de l’ENS, les vrais, sont encore trop impressionnés par l’ampleur de la crise dans l’école de leurs rêves. Ils n’ont d’autres choix que d’attendre à la maison, leurs dossiers en main le dénouement du conflit. Les pauvres ne comprennent, rien a cette tragi-comédie qui se joue sous leurs yeux. Alors, de quels candidatsfrustrés nous parle-t-on ?

La vérité c’est que, n’écoutant que leur ego et leur appétit, certains protagonistes du conflit de l’ENS n’ont pas hésité à franchir le cap des arguments pour déverser sur la prestigieuse école leurs bras séculiers. On le voit, leur souci n’a jamais été la bonne marche de l’Ecole Normale. L’objet de leur convoitise est connu de tous : le contrôle de la manne financière que représentent les frais de préinscription de 10.000 FCFA que doivent débourser les candidats au concours d’entrée. On cherche également à contrôler l’ENS pour pouvoir y faire entrer des protégés et autres affidés qui n’en ont pas les compétences.

          A quand la fin de ce bras de fer ? Bien malin qui saurait le dire. Et pendant ce temps, des enfants du pays attendent que leurs classes soient pourvues en enseignants qualifiés. Et pendant ce temps, tout de déroule comme si la Côte d’Ivoire n’était pas un état organisé. Tout se passe comme si il n’existait pas dans ce pays des institutions judiciaires capables de régler un simple conflit de compétences ; comme si il n’existait pas de Médiature pour concilier les différentes parties ; comme s’il n’existait pas de Primature capable de préciser les attributions entre un ministère et un Etablissement Public National. Et tout le monde invoque le retour du Chef de l’Etat pour mettre un terme au conflit.

          C’est le président américain Barak Obama qui expliquait aux dirigeants africains que « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes ». On se doutait bien qu’il ne serait pas entendu. Mais on avait sous-estimé la surdité de notre classe dirigeante.  Le conflit de l’ENS est en train de nous édifier. Gageons simplement qu’il reste encore suffisamment de discernement aux différents protagonistes pour ne pas détruire ce qu’il reste de l’ENS avant le retour du Chef de l’Etat. L’avenir de l’école ivoirienne en dépend.

6 févr. 2014

VOICI LA DOYENNE DE TOUS LES IVOIRIENS (120 ans)

          Amoin Yvonne Touré a fêté officiellement ses 100 ans dimanche, quand ses proches lui en donnent 120, une différence conséquente due aux approximations de l’état-civil de Côte d’Ivoire, notamment du temps de la colonisation française.
          Alors que son gâteau d’anniversaire annonce un centenaire « 1914-2014″, les nombreux convives se montrent plus optimistes. « Elle doit avoir approximativement 120 ans », estime son petit-fils Souleymane Sékongo, un fonctionnaire à la retraite âgé de 61 ans. « Quand j’étais au CP1 (vers 4 ou 5 ans, NDLR), elle avait déjà la soixantaine », ajoute-t-il.

Elle a aidé à la construction d’une cathédrale… 6 ans avant sa naissance officielle

          Angèle Akissi Coulibaly, sa fille cadette, rappelle que sa mère « a participé à la construction de la cathédrale de Katiola (centre) en 1908″ en chargeant du sable. « Or à l’époque, à 15 ans tu n’étais pas encore femme. Il fallait avoir 18 ans pour faire certains travaux », observe cette dame, qui dit avoir elle aussi quelques printemps de plus que les 64 figurant sur ses papiers. Cent ou 120 ans, 64 ou 74, des différences importantes dues à la légèreté du colon.

« On comptait leurs dents » pour connaitre leur âge...»

          « Avant, les gens n’avaient pas d’âge, on le leur attribuait. Et comme ce sont des gens de petite taille, on leur donnait généralement des âges inférieurs à la réalité », raconte Lucien Touré, 65 ans, l’ancien maire du village. Autre modalité de comptage, moins orthodoxe encore: « On les regardait et on comptait leurs dents », narre ce pharmacien, par ailleurs petit-fils d’Amoin Yvonne Touré. La polémique importe peu pour l’héroïne du jour, tout sourire dans sa robe de dentelle blanche, qui se dit « heureuse » que ses « enfants, petits-enfants, et arrière-petits-enfants (la)célèbrent », depuis son domicile d’Ahougnansou, repeint pour l’occasion.
                                                                                                                                            Source: AIP

3 févr. 2014

Incapable de séduire la moindre fille depuis 7 ans, il traduit Close-Up en justice

         
Anthony Olatunfe, l'homme qui poursuit Unilever et son dentifrice Close-Up en justice.
C’est une affaire fort embarrassante pour Unilever, la société détentrice de la marque Close-Up.  Elle vient en effet d’être assignée en justice par Anthony Olatunfe, un nigérian de 26 ans. Le jeune homme a porté plainte contre la célèbre marque de dentifrice pour publicité mensongère et souffrances morales. Raison invoquée par le plaignant: depuis plus de sept (7) ans qu’il utilise Close-Up, il n’arrive pas à séduire la moindre fille, contrairement au spot publicitaire de ce produit qui suggère que Close-up permet à l’homme d’attirer instantanément les femmes en laissant sentir son haleine.
          Anthony Olatunfe, le pétitionnaire à également rendu au tribunal tous les tubes de Close-Up qu’il conservait chez lui et dont certains sont vides, à moitié utilisés ou même non encore utilisés . Il a été emmené à prendre cette décision après avoir été giflé par sa patronne alors qu’il tentait d’embrasser cette dernière après s’être brossé avec le dentifrice incriminé. « où est passé l’effet Close-Up ? », s’interroge Anthony. « il y a plus de 7 ans que j’attend que Close-Up fasse son effet. Depuis le collège jusqu’à ce jour, aucune fille n’a jamais accepté de prendre la moindre tasse de thé avec moi, quand bien même je m’arrange pour leur faire sentir mon haleine comme dans la pub à la télé. »
          Le plaignant assure qu’il utilise le dentifrice selon les instructions de l’entreprise. Selon donc ses arguments, si l’effet Close-Up ne s’est pas produit jusqu’à ce jour, c’est soit parce que Unilever fait de la pub mensongère, soit parce qu’elle vend de faux produits. « Je plaçait toujours mes dentifrices dans des endroits frais et secs, à l’abris de la lumière et de la chaleur. Je me brossais matin et soir, j’ai fait tout ce qu’ils demandaient. J’ai même frappé mon neveu de 5 ans qui s’approchait de mes dentifrices, puisqu’ils demandaient de les garder hors de portée des enfants. Et tout ce que je récolte, c’est une gifle de ma patronne ».
          Unilever à officiellement refusé tout commentaire, arguant que l’affaire suit son cours devant les tribunaux. Mais selon nos sources, l’entreprise s’inquiète des possibles retombées de cette affaire. Unilever pourrait faire prévaloir que Anthony est désespérément moche et peu intelligent, et que par conséquent il ne possède pas le minimum requis pour déclencher l’effet Close-Up. Mais les experts en droit affirment que de tels arguments pourraient difficilement prospérer devant un tribunal. Selon l’avocat et activiste des droits de l’homme nigérian Festus Keyamo, «ce serait même très risqué comme stratégie de défense puisqu’il n’existe à ce jour aucune donnée pour soutenir l’argumentaire selon lequel les hommes moches et peu intelligents n’attirent pas les femmes. Au contraire, il est de notoriété publique que les femmes les plus séduisantes épousent ou sortent très souvent avec des mecs qui n’ont aucun attrait. Je suggérerait donc à Unilever d’opter plutôt pour un arrangement à l’amiable », conseille le juriste.

1 févr. 2014

QUI VEUT GOUTER LA LIQUEUR DE SERPENT ?


           C’est la découverte que nous avons faite dans une clinique chinoise de Koumassi. Le propriétaire, un vietnamien, nous explique que la liqueur de serpent est une boisson alcoolisée produite en Asie du sud. Elle est composée d’un ensemble de serpents venimeux entiers qu’on laisse macérer dans de l’alcool de riz. On y ajoute certaines herbes et on laisse fermenter le tout pendant plusieurs mois. L’ effet dénaturant de l’éthanol produit par le riz va rendre inactif le poison que contient le venin de cobra . 
La liqueur de serpent, selon notre interlocuteur, a de nombreux effets thérapeutiques. Il est donc généralement utilisé comme un remède traditionnel dans de nombreux pays asiatiques. Il est ainsi utilisé par les vietnamiens et les chinois pour traiter le mal de dos et les rhumatismes, lumbago, sans oublier qu’il est toujours considéré comme un aphrodisiaque puissant et naturel dans toute l’Asie. Certaines versions sont même faites directement à partir du sang et de la bile des serpents pour obtenir un effet plus rapide. Tu veux goûter ?