19 nov. 2012

Le pouvoir est chez les femmes


A tous ceux qui en doutaient encore, les femmes viennent de démontrer qu’elles n’ont rien du sexe faible auquel on les associe bien souvent. Elles ont à elles seules entraîné la chute de tout un gouvernement. Sans revendication et sans protestation. Sans marche et sans violence. Elles n’ont même pas eu besoin de l’ouvrir dans cette affaire qui pourtant les concernait au premier chef (euh, pardon…cheftaine). Elles se sont subitement retrouvées en première ligne dans cette polémique alors qu’elles n’ont jamais été demandeuses. Les femmes ivoiriennes pour la plupart commencent à peine à comprendre ce qui leur arrive. Elles commencent à peine à s’exprimer sur la question.

Sans le savoir elles viennent de nous rappeler l’existence de notre parlement, une institution que nous étions presque en train d’oublier. Grâce aux femmes donc, on vient d’en apprendre un peu plus sur le fonctionnement  du temple des lois du Plateau. Nos parlementaires viennent d’apprendre à leurs dépens que dans notre parlement, on ne parle pas. On suit des consignes de vote. C’est tout. Les ivoiriens viennent d’apprendre grâce aux femmes qu’ils ne se délecteront plus des joutes oratoires au sein de notre parlement. Plus de foire d’empoigne. Finies les envolées dithyrambiques qui ont fait la célébrité de certains de nos députés. Et tout ceci,  parce qu’on serait dans une « cogérance », une espèce de couple dans lequel les points de vues du chef de famille doivent être soutenus, point. Tant pis pour tous ceux qui, comme Petit Robert, pensaient que cogérer, c’était gérer conjointement avec d’autres. Tant pis pour le législateur qui a prescrit à l’endroit des représentants du peuple que tout mandat impératif est nul.

Et dans ce couple où l’harmonie à fait désormais place aux éclats de voix, on crie à présent à la trahison, à la traitrise, au manque de solidarité. Et comme en pareille circonstance, ce sont toujours les enfants qui prennent les pots cassés, les enfants prendront encore les pots cassés. Car pendant que les parents sont occupés à se répudier pour des questions de genre, un préavis de grève des syndicats du secteur éducation formation pend sur la table du gouvernement depuis 2 semaines. Si il entre en exécution, ce sont des millions d’enfants de ce pays, du préscolaire jusqu’au supérieur qui ne reprendront pas le chemin de l’école cette semaine.
Et pendant que les parents sont occupés à discuter du sexe des anges du chef de famille (ou plus précisément de la coalition), 223 000 ménages courent le risque d’être privés d’électricité. Même les deux super héros de la compagnie d’électricité auront du mal à remettre du courant dans leurs vies : en décidant de la suppression du tarif modéré il y a deux semaines, le conseil des ministres vient insidieusement d’augmenter la facture de l’électricité pour cette tranche d’abonnés. 
Ne parlons même pas des denrées de première nécessité dont les prix continuent de flamber sur nos marchés pendant que dans le couple national, on continue de discuter leadership.

Comme ce que femme veut, Dieu veut, espérons simplement qu'il se trouve encore dans nos familles et dans nos foyers des femmes habitées par un instinct maternel suffisamment fort pour comprendre que le vrai chef de famille ce n’est pas celui que proclame le papier, mais bien celle sur qui repose l’équilibre de toute la famille. Nous sommes convaincus que les femmes réussiront ce sursaut d’orgueil parcequ’elles ont du talent.

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4 commentaires:

  1. Pour un texte de loi sur le mariage qui n'a meme pas été voté mais juste été présenté au parlement ivoirien:que de remues-méninges.On en parle sur tous les réseaux sociaux,dans la rue dans les foyers,dans la classe politique,bref partout.Un véritable cataclysme,une petite révolution qui modifie enfin le statut de la femme ivoirienne au pays.La femme est co-chef de la famille,cela veut dire pour moi qu'elle gère avec son mari les affaires courantes de la maison:des dépenses de la maison,en passant par les taches domestiques et en terminant par l'éducation des enfants.Qui y a t-il de mal à soulager son homme en répartissant équitablement les roles?ma position est que je valide ce texte,bien sure.Le vrai chef de famille peut-etre aussi une femme avec le soutien de son époux.Il est vraiment temps que les femmes prennent enfin le pouvoir à la maison.Je n'ai aucun doute que les ivoiriennes ont du talent et elles le prouvent chaque jour.

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  2. J'oublie...je valide cette belle photo de couple qui montre que la femme a le pouvoir sur l'homme avec ce décor paradisiaque,sur une sublime plage de sable fin.

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  3. Effectivement, je suis certaine que la plupart des femmes ne feront pas de l'application de la loi tout un pataquès dans leurs foyers.
    C'était déjà comme ça avant dans beaucoup de famille (Lool). Et comme Rita, je ne vois pas le mal à pouvoir décharger l'époux de certaines tâches...
    Pour les plus intelligents, l'égalité sera une force. Et comme affaire de chef/cheftaine là chacun sait que c'est pas sur le papier que c'est forcément écrit, laissons chaque couple gérer ce point en interne.

    Sinon tu as bien raison de souligner les autres problèmes qu'on fait mine d'oublier... La cherté de la vie etc...
    Et puis les 2 superCIEmen m'énervent trop dans leurs djakotos... Ils mettent le courant dans la vie de qui même? Tsss

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