A tous ceux qui en doutaient encore, les femmes viennent de
démontrer qu’elles n’ont rien du sexe faible auquel on les associe bien
souvent. Elles ont à elles seules entraîné la chute de tout un gouvernement. Sans
revendication et sans protestation. Sans marche et sans violence. Elles n’ont
même pas eu besoin de l’ouvrir dans cette affaire qui pourtant les concernait
au premier chef (euh, pardon…cheftaine). Elles se sont subitement retrouvées en
première ligne dans cette polémique alors qu’elles n’ont jamais été
demandeuses. Les femmes ivoiriennes pour la plupart commencent à peine à
comprendre ce qui leur arrive. Elles commencent à peine à s’exprimer sur la
question.
Sans le savoir elles viennent de nous rappeler l’existence
de notre parlement, une institution que nous étions presque en train d’oublier.
Grâce aux femmes donc, on vient d’en apprendre un peu plus sur le
fonctionnement du temple des lois du
Plateau. Nos parlementaires viennent d’apprendre à leurs dépens que dans notre
parlement, on ne parle pas. On suit des consignes de vote. C’est tout. Les ivoiriens
viennent d’apprendre grâce aux femmes qu’ils ne se délecteront plus des joutes
oratoires au sein de notre parlement. Plus de foire d’empoigne. Finies les
envolées dithyrambiques qui ont fait la célébrité de certains de nos députés. Et
tout ceci, parce qu’on serait dans une « cogérance »,
une espèce de couple dans lequel les points de vues du chef de famille doivent être soutenus, point. Tant pis pour tous ceux qui, comme Petit Robert,
pensaient que cogérer, c’était gérer conjointement avec d’autres. Tant pis pour
le législateur qui a prescrit à l’endroit des représentants du peuple que tout
mandat impératif est nul.
Et dans ce couple où l’harmonie à fait désormais place aux
éclats de voix, on crie à présent à la trahison, à la traitrise, au manque de
solidarité. Et comme en pareille circonstance, ce sont toujours les enfants qui
prennent les pots cassés, les enfants prendront encore les pots cassés. Car pendant que les parents sont occupés à se
répudier pour des questions de genre, un préavis de grève des syndicats du
secteur éducation formation pend sur la table du gouvernement depuis 2
semaines. Si il entre en exécution, ce sont des millions d’enfants de ce pays,
du préscolaire jusqu’au supérieur qui ne reprendront pas le chemin de l’école
cette semaine.
Et pendant que les parents sont occupés à discuter du sexe des
anges du chef de famille (ou plus précisément de la coalition), 223 000 ménages
courent le risque d’être privés d’électricité. Même les deux super héros
de la compagnie d’électricité auront du mal à remettre du courant dans leurs
vies : en décidant de la suppression du tarif modéré il y a deux semaines,
le conseil des ministres vient insidieusement d’augmenter la facture de l’électricité
pour cette tranche d’abonnés.
Ne parlons même pas des denrées de première nécessité
dont les prix continuent de flamber sur nos marchés pendant que dans le couple
national, on continue de discuter leadership.
Comme ce que femme veut, Dieu veut, espérons simplement qu'il se trouve encore dans nos familles et dans nos foyers des femmes habitées
par un instinct maternel suffisamment fort pour comprendre que le vrai chef de
famille ce n’est pas celui que proclame le papier, mais bien celle sur qui
repose l’équilibre de toute la famille. Nous sommes convaincus que les femmes
réussiront ce sursaut d’orgueil parcequ’elles ont du talent.
Pour un texte de loi sur le mariage qui n'a meme pas été voté mais juste été présenté au parlement ivoirien:que de remues-méninges.On en parle sur tous les réseaux sociaux,dans la rue dans les foyers,dans la classe politique,bref partout.Un véritable cataclysme,une petite révolution qui modifie enfin le statut de la femme ivoirienne au pays.La femme est co-chef de la famille,cela veut dire pour moi qu'elle gère avec son mari les affaires courantes de la maison:des dépenses de la maison,en passant par les taches domestiques et en terminant par l'éducation des enfants.Qui y a t-il de mal à soulager son homme en répartissant équitablement les roles?ma position est que je valide ce texte,bien sure.Le vrai chef de famille peut-etre aussi une femme avec le soutien de son époux.Il est vraiment temps que les femmes prennent enfin le pouvoir à la maison.Je n'ai aucun doute que les ivoiriennes ont du talent et elles le prouvent chaque jour.
RépondreSupprimerJ'oublie...je valide cette belle photo de couple qui montre que la femme a le pouvoir sur l'homme avec ce décor paradisiaque,sur une sublime plage de sable fin.
RépondreSupprimerMerci pour la "validation"...et la fidélité.
SupprimerEffectivement, je suis certaine que la plupart des femmes ne feront pas de l'application de la loi tout un pataquès dans leurs foyers.
RépondreSupprimerC'était déjà comme ça avant dans beaucoup de famille (Lool). Et comme Rita, je ne vois pas le mal à pouvoir décharger l'époux de certaines tâches...
Pour les plus intelligents, l'égalité sera une force. Et comme affaire de chef/cheftaine là chacun sait que c'est pas sur le papier que c'est forcément écrit, laissons chaque couple gérer ce point en interne.
Sinon tu as bien raison de souligner les autres problèmes qu'on fait mine d'oublier... La cherté de la vie etc...
Et puis les 2 superCIEmen m'énervent trop dans leurs djakotos... Ils mettent le courant dans la vie de qui même? Tsss