
L’insuffisance
des transports publics à Abidjan nous emmène tous les jours à nous tourner vers
d’autres moyens moins conventionnels pour nos déplacements. Ainsi, Gbaka, Wôrô-wôrô,
véhicules banalisés et autres taxis sont devenus notre lot quotidien. Malheureusement
nous sommes devenus la proie facile de chauffeurs et autres « apprentis »
qui se sentent aujourd’hui en position de force dans le milieu du transport. Quand
on ne vous insulte pas copieusement pour une simple question de monnaie, on met
votre vie en danger par une conduite aussi approximative que hasardeuse. L’éssentiel,
est de faire « la recette du jour », entend on souvent dire dans ce
milieu. Même au prix de nos vies.
Mais le
risque le plus grand dans les transports en commun, ce sont incontestablement les
agressions . Devant ce nouveau phénomène, seule la solidarité entre usagers
pourra nous sauver. Aussi avons-nous décidé de partager dans ce post certains
reflexes que nous avons développés de nos habitudes des tranports en commun. 10
précautions valent mieux qu’une, dit-on.
NB :
ces conseils ne vous garantissent pas une sécurité à 100% mais visent à
réduire
les risques d’agression. En tout état de cause, ne cédez surtout
pas à la paranoïa. Les transporteurs ne sont pas tous des agresseurs.
1) Prenez
les taxi inter-communaux (Wôrô-wôrô) toujours dans une gare : les chauffeurs
se
connaissent dans ces espaces ; vous avez moins de risque de tomber sur des
agresseurs.
2) Relevez
le numéro d’immatriculation du véhicule chaque fois que vous le pouvez et
envoyez le par sms ou par une application de tracking (gratuit sur internet) a
un parent
ou ami. Faites-le au vu et au su du chauffeur. Savoir que son
véhicule est identifié pourrait
réduire les ardeurs du chauffeur si il avait de mauvaises
intentions.
3) Avec
les Wôrô-wôrô, c’est le chauffeur qui doit vous dire où il va et pas l’inverse.
Un
chauffeur qui ne se reproche rien est toujours le premier à décliner sa
destination pour
gagner du temps. Il ne perd pas son temps à vous demander
votre destination de façon
insistante.
4) Evitez
si vous le pouvez les véhicules (modèles Bafana ou Eto’o) dont le coffre
communique directement avec l’intérieur du véhicule C’est souvent dans ce type
de coffre
que se cache le complice du chauffeur-agresseur.
5) Avant
de monter, regardez autour de vous pour vous assurer que vous n’êtes pas suivi.
6) Une
fois à bord, si vous êtes seule, assoyez-vous derrière le chauffeur. Il est
ainsi en
position de faiblesse.
7) Gardez
votre sac fermé et tenez-le sur vos genoux. Vos pièces d’identité doivent en
revanche être gardées dans une poche de votre tenue ainsi qu’une carte de
personnes à
contacter en cas d’urgence. La vitre doit être suffisamment levée
pour éviter les vols à la
tire.
8) Ne
jamais arrêter un taxi à la sortie de la banque ou d’une agence de transfert d’argent
(Western union, Orange money…)
9) Evitez
d’emprunter le même trajet, tous les jours et à la même heure car vous devenez
ainsi
remarquable et vos habitudes facilitent la tâche à vos agresseurs.
10) Evitez
également d’emprunter des véhicules juste devant votre porte ou de vous faire
descendre jusque devant votre porte. Ramener un chauffeur inconnu chez sois chaque
jour favorise aussi les attaques de domicile.